Mon aventure dans les Dolomites 🇮🇹

Après une année de randonnée en Suisse (je sais que je n’ai pas encore tout exploré), les Dolomites représentaient la destination de rêve pour poursuivre l’aventure, tout en cherchant un dépaysement total.

Pourquoi chercher ce changement alors que la Suisse offre déjà de magnifiques montagnes ? D’abord, parce que les Dolomites, bien que se trouvant en Europe (Italie du Nord), dégagent une atmosphère unique : ce paysage minéral, où des falaises abruptes côtoient alpages verdoyants, correspondait précisément à ce que je recherchais, bien au-delà des montagnes et des sommets.

En me renseignant sur le sujet, j’ai rapidement compris que le tourisme y est assez développé. Les zones les plus spectaculaires sont facilement accessibles grâce aux télécabines et télésièges.

Mais je me connais : je voulais un peu de challenge physique pour mieux apprécier les vues et les paysages. Personnellement, rien ne vaut le fait de marcher à son propre rythme, de traverser une forêt ou un sentier, et de simplement ressentir le temps s’écouler naturellement.

En résumé, les Dolomites sont un incontournable, que vous soyez passionné de randonnée ou simplement amoureux de beaux paysages.

Ce n’était pas une tâche facile. Dois-je louer un van, tout faire en bivouac sauvage, ou passer d’auberge en auberge ? J’avais une multitude de choix et d’idées

⚠️ Pour le van, j’ai vite compris que ce n’était pas la bonne option. Même s’il y a beaucoup de gens qui l’utilisent sur place, le problème est qu’il existe de nombreuses zones interdites aux véhicules et que certaines routes sont vraiment étroites. Même avec ma petite voiture, ce n’était pas facile de croiser des camions et des camping-cars. Malheureusement, cet article ne contient pas d’astuces pour l’utilisation d’un van dans les Dolomites. ⚠️

J’aurais pu suivre un itinéraire prédéfini, comme la Via Alta, mais non ! J’ai choisi mes coups de cœur après avoir répertorié tous les points d’intérêt sur une carte, puis j’ai planifié une randonnée pour chaque jour.

Ensuite, j’ai découpé chaque journée en détaillant les randonnées que j’ai réalisées.

Après 8 heures de route, je suis enfin arrivé dans le village de Santa Cristina Val Gardena. J’ai réservé une chambre au B&B Villa Martha. Franchement, si je devais en recommander un hôtel pendant tout mon voyage, ce serait celui-ci. C’est calme, il y a peu de monde au petit déjeuner (qui est excellent, d’ailleurs) et une vue imprenable sur la montagne Sassolungo.

Je me suis préparé pour aller à Seceda à pied depuis l’hôtel. Il est possible de s’y rendre en transport, mais je voulais profiter de l’occasion pour découvrir le village et marcher.

Après le parking de Cristauta, un long sentier forestier facile à suivre s’étend dans la forêt. On atteint ensuite le domaine du Val Gardena, dominé par le sommet emblématique de Seceda. Bien qu’il soit possible d’y accéder en télécabine, vous trouverez ci-dessous l’itinéraire que j’ai choisi de parcourir à pied.

Seceda

Une fois en haut, on a une vue panoramique sur la vallée et aussi du côté de Maddalena. Il y avait beaucoup de monde sur le chemin longeant la crête, mais sinon, pendant le reste de la randonnée, il y avait peu de monde.

J’ai pris un repas au restaurant Seceda, histoire de bien profiter de la vue, puis je suis redescendu à l’hôtel à pied.

Seceda

J’ai partagé le lien pour les remontées mécaniques ici

Piz Boè

Le deuxième jour, je me suis dirigé vers le Piz Boè, un sommet culminant à plus de 3000m.

D’abord, j’ai installé ma tente au camping Marmolada, puis j’ai pris les télécabines jusqu’à Cabinovia Canazei, puis une autre jusqu’au Belvedere di Canazei. C’est là que j’ai décidé de commencer ma randonnée, car je voulais faire une partie de l’ascension à pied.

Le chemin est très clair et praticable. Cependant, il est aussi possible d’atteindre le sommet du Piz Boè en téléphérique.

Une fois en haut, c’est tout un autre monde qui s’ouvre à vous. Adieu la végétation, il ne reste que des étendues de roches avec une vue imprenable à 360°. Je suis monté jusqu’au refuge Capanna Piz Fassa di Bernard Guido. Attention : pour y accéder, il faut franchir quelques passages d’escalade légère, mais aucun matériel n’est nécessaire.

Piz Boè - cabane abandonnée

Prévoyez suffisamment de temps pour redescendre si vous prenez les télécabines. La dernière course est à 17h, et j’ai failli me faire surprendre !

Cinque Torri

Pour le troisième jour, je me suis rendu directement au camping Cortina pour m’assurer d’avoir une place. Malheureusement, les campings dans la région des Dolomites, en période estivale, ne prennent pas de réservations. C’est le principe du premier arrivé, premier servi.

Une fois mon campement installé, je suis directement parti pour le parking du restaurant “da Strobel”. Faites attention, il y a un parking réservé aux clients du restaurant, et non aux randonneurs.

Tout d’abord, je suis passé par le lac Limides, magnifique, avec une vue imprenable sur le pic d’Averau. Après l’avoir contourné, une nouvelle vallée s’est dévoilée devant moi.

Lac Limides

Je me suis arrêté au refuge Averau pour manger quelque chose, puis j’ai passé devant les Cinque Torri. J’ai eu de la chance en ayant commencé ma randonnée plus tard que d’habitude. Tout le monde l’avait déjà terminée, du coup j’avais tout le chemin pour moi. C’était parfait pour prendre des photos.

Ce refuge possède une histoire fascinante voici un court résumé: construit en 1800, il a ensuite traversé l’occupation de l’armée italienne lors de la Première Guerre mondiale, avant d’être complètement reconstruit en 2010.

Cinque Torri

Puis, je suis retourné tranquillement au parking où j’avais laissé ma voiture, avec un magnifique coucher de soleil sur les Cinque Torri. L’une des rares fois de ce voyage où j’étais presque seul dans les sentiers.

Le quatrième jour, je savais qu’il ne ferait pas vraiment beau, mais j’ai quand même essayé la randonnée montant jusqu’au magnifique lac de Sorapis.

Malgré la pluie fine et le brouillard, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de touristes et de randonneurs sur le chemin, surtout à certains endroits en flanc de falaise, où les croisements peuvent être dangereux et difficiles.

Lac de Sorapis - chemin

Mais une fois arrivé en haut, je me suis dit que j’allais me réchauffer dans le refuge, mais impossible d’y accéder à cause de l’attente. J’ai eu la chance de profiter d’une éclaircie dans ce brouillard, ce qui m’a permis de me précipiter vers le lac, de le découvrir et de prendre quelques photos.

Lac de Sorapis

En redescendant, j’ai croisé moins de monde, mais c’est une randonnée que je referai si je me trouve dans les parages, avec de meilleures conditions météo.

J’ai emballé tout mon campement pour me diriger vers ma dernière randonnée, afin de voir les Tre Cime. Mais malheureusement, avec la forte pluie et les nuages très bas, je n’ai rien vu. J’ai donc décidé de prendre un sandwich au refuge sur mon chemin.

Là-bas, j’ai rencontré un couple qui terminait la randonnée. Ils m’ont dit que tôt le matin, tout était dégagé pendant une petite heure avant que le mauvais temps ne fasse son apparition.

Les Tre Cime, ce sera pour une prochaine fois, mais j’en garde un excellent souvenir."

Attention : pour accéder au dernier parking, il faut passer par un péage, et cela coûte environ 30 euros par véhicule. Il y a aussi des cars touristiques qui montent, ou vous pouvez faire toute la montée à pied et profiter de ce magnifique paysage sans les touristes, avec un superbe lever de soleil.

J’ai pris ma chambre d’hôtel à l’hôtel Passo Tre Croci Cortina. C’était très accueillant, et il me fallait vraiment dormir dans un lit avant de prendre la route le lendemain.

Pour la prochaine fois, j’aimerais voir le lac de Sorapis par temps plus clément que ce que j’ai eu lors de mon voyage, ainsi que les Tre Cime, mais ce ne seront pas mes priorités.

Ce que j’aimerais vraiment, c’est pouvoir y retourner pour faire des via ferrata, comme le Monte Paterno, et aller jusqu’à des bivouacs (ce sont des refuges de haute montagne) comme le Bivacco Baracca degli Alpini et le Bivacco Fanton.

Je vous recommande le guide de Psalm sur les Dolomites, il propose des itinéraires détaillés, une carte numérique interactive et des conseils pratiques pour les randonnées. Il inclut également des informations sur les refuges et les points d’intérêt.

Merci d’avoir lu cet article ! J’espère qu’il vous sera utile pour votre voyage dans les Dolomites ⛰️.

Sassolungo